Semaine de carénage
La semaine au travail a été chargée. Je prends la route ce jeudi 31 mai dans l' après midi, rendez vous est pris, depuis le 1er mai, aux Saintes Maries vendredi matin à 8h00 pour la sortie de l'eau de "Gwendal". Je récupère Jeannine en passant à Montélimar, comme d'habitude elle s'est occupée de l'intendance. Nous retrouvons notre bateau à 21h00. Vendredi matin je passe à la capitainerie avant de déplacer le bateau, surprise, José, le responsable du port m'annonce que la sortie de mon bateau n'est absolument pas prévue. Nous regardons ensemble ce qui s'est passé. La secrétaire s'est trompée dans l'enregistrement de ma demande, la sortie de l'eau a été enregistrée au 1er mai au lieu du 1er juin !
Zen, il faut rester zen et renégocier une nouvelle date en sachant que j'ai pris des rendez-vous avec des artisans pour différentes installations dès le lundi. Après moultes coups de téléphone pour recaler les interventions des uns et des autres une nouvelle date de sortie de l'eau est programmée pour le mercredi matin.
A tout malheur, bonheur est bon dit on !
Eh bien soit on refera la jupe dans de meilleurs conditions à partir du ponton car je n'avais pas prévu d'échafaudage. La météo est bonne, je vais pouvoir résiner sans soucis et surtout travailler au soleil, il y a pire comme situation !
Le chantier qui était venu chiffrer les travaux pour le sinistre m'avait conseillé de démonter la jupe et de la remplacer tout simplement. J'aurais pu choisir aussi de changer de bateau et d'en acheter un neuf.
Je n'ai pas voulu découper le fond existant, mais le consolider avant de poser un plancher habillé de teck. L'avenir me dira si mon choix était judicieux.
Après avoir assèché la jupe qui se remplissait d'eau, nous avons injecté de la mousse expansée pour pouvoir renforcer par dessous le plancher
Nous avons repris les niveaux avec du contre plaqué marine et de la fibre de verre pour l'étanchéité. Le bord de la jupe a été retaillé pour l'esthétique et surtout recevoir un liston de protection. Le plancher en contre plaqué marine lui aussi résiné préalablement a été habillé de teck
Ce qui m'est apparu le plus délicat à réaliser dans ces travaux, par manque d'expérience, a été la pose des joints entre les lattes de teck cela s'est traduit par une consommation de d'avantage de produit. J'ai utilisé les produits de la marque SABA
Sabatack 780 pour la colle et Sabacaulk pour les joints achetés comme le teck chez Directek. J'en profite pour exprimer la qualité des relations commerciales et les conseils que j'ai pu avoir avec cette entreprise.
Le ponçage du plancher a permis de donner l'uniformité entre le teck et les joints. La touche finale sera apportée par une couche de peinture sur le tableau arrière et les bords de la jupe.
Les travaux suivant ont concernés l'habillage des anciens hublots de ponts, qui avaient été condamnés, avec également du teck. Comme on peut le voir sur les photos jointes j'ai utilisé une technique ancienne pour presser les lattes lors du collage pour les partie qui ne pouvaient pas être collée, vissée. Jeannine a même proposée ses services quand la technique du coïncement ne convenait pas.
De tout temps j'ai adoré travailler le bois et je sais que je tiens cela de mon père. Je ne savais pas si j'allais être à la hauteur pour ces travaux. Le résultat est plus tôt réussi, allez j'ose ! c'est presque parfait. Du coup je l'avoue la réalisation de ces travaux m'a décidé de refaire moi même le teck du pont. Bien sur l'ampleur du chantier n'est pas la même mais les économies à faire sont considérables et surtout le plaisir immense.