Essentiel moteur
Si la source de propulsion d'un voilier reste par définition le vent, il n'en reste pas moins que le moteur reste un élément bien utile dans certaines situations.
En achetant ce Sunkiss je savais qu'il faudrait faire une révision du Perkins 4108M.
Que faire ?
Sortir le moteur comme cela m'est proposé par un mécanicien marine des Saintes pour le remettre à neuf, ou le laisser en place et lui faire une révision sérieuse préconisé par Remy, un ami mécanicien auto.
Pas facile de prendre une décision quand on n'est pas mécanicien pour un sous.
Ce qui est sur, une intervention est nécessaire pour avoir l'esprit serein à chaque sortie avec le bateau.
Et le moins que l'on puisse dire est que mon esprit n'est plus serein depuis la visite de Remy, en juillet, puisque nous n'avons plus sorti le bateau par crainte de panne.
C'est Jean-Paul, un ami savoyard perdu un peu de vue par les affres de la vie, que j'ai recontacté et décidé à venir me donner son conseil d'expert mécanicien, propriétaire d'un voilier équipé d'un moteur Perkins, qui va m'aider .
Le week-end des 8 et 9 septembre rendez-vous est pris pour se rendre au bateau. Nous rejoindrons mon fils, Sébastien qui si on a le temps m'aidera a changer deux embases de chandeliers.
Un grand soleil nous accueille au Saintes après avoir quitté la Savoie sous la pluie.
Une brève visite de Gwendal avec Jean-Paul, direction la cale moteur pour le verdict du marin averti !
Les avis des deux amis mécaniciens convergent, le moteur nécessite une sérieuse révision, qui a fait défaut depuis longtemps, mais pas une dépose du bateau.
Pour moi le terme de révision était limité à changer un filtre ou quelque chose de ce genre ! pour Jean-Paul se sera revoir les injecteurs, les durites d'injection, les filtres, bien sur, les vidanges moteur et inverseur, la pompe d'alimentation, la pompe à eau de mer, le démarreur, la courroie, le collecteur d'échappement probablement le plus compliqué car deux des quatre goujons de fixation sont cassés. Les joints étant morts, l'ancien propriétaire a du serrer, pour limiter la fuite des gaz, jusqu'à la rupture malheureusement.
Pour moi seul, ce chantier est à mon stade de connaissance mécanique, un peu angoissant.
Jean-Paul va me rassurer en me proposant de m'aider à remettre en état ce bon perkins.
Aussitôt dit, aussitôt fait, Les injecteurs sont démontés non sans mal. Cela va permettre de les contrôler et de les tarer. Ils sont dans un sale état, il sera peu être nécessaire de les changer.
En même temps que Jean-Paul s'affère sur le moteur, Sébastien et moi changeons la première embase de chandelier.
Deux vis enlevées sans problème, deux autres cassées, la galère qui commence car les écrous sont noyés dans la résine du pont. Finalement c'est le perçage qui est retenu, il faut supprimer les bouts de vis cassées pour pouvoir passer au travers du pont une nouvelle vis avec écrou.
Le remontage de la nouvelle embase, trouvée par hasard sur un site de petites annonces, sera réalisé le lendemain matin après une soirée bien sympa au resto.
La seconde embase à changer a été réalisée en inox par un artisan de Chambéry, Michel Vitipon, un vrai travail d'orfèvre. Elle sera plus difficile à poser car située au niveau du tableau électrique que l'on devra vraisemblablement démonter mais ça c'est une autre histoire.