Histoires d'eau
Lundi 9 avril, une nouvelle semaine commence à bord de Gwendal.
La météo n'est pas terrible, même si après la pluie du matin nous avons un beau rayon de soleil dans l'après-midi. Le vent reste fort cela devient usant.
Avec Jeannine nous nous lançons dans un chantier compliqué, le changement des tuyaux du circuit d'eau !
Après avoir enlevé la quasi totalité des planchers, nous repérons les différents tuyaux et surtout leur passage dans les fonds. Comme il reste encore de l'eau dans un des réservoirs on commence le changement des tuyaux d'air. C'est un circuit qui permet à l'air des réservoirs de s'échapper lors des remplissage des cuves et aussi d'éviter leur mise sous vide lors du pompage de l'eau.
C'est un circuit réalisé avec du tuyau cristal armé, celui que j'ai acheté est de qualité alimentaire certifié. Le démontage est assez rapide. Le remontage demandera quelques contorsions. Heureusement que nous sommes deux pour cette réalisation qui nous amènera jusqu'en fin d'après-midi. Nous sommes assez fiers de nous !
Mardi matin, l'expert, missionné par l'assureur, vient sur le bateau pour faire les constats des dégâts. Le patron du chantier qui fera les réparations nous a également rejoint, il a apporté un échantillon de rail de fargues.
Nous faisons le tour du bateau et constatons ensemble les dégâts. Le rail de fargues du chantier est ressemblant mais pas identique. comme j'ai trouvé le même rail, l'expert refuse que l'on change tout le coté bâbord, qui imposerait aussi le changement des embases de chandelier. On va utiliser les rails que j'ai trouvé et l'embase que j'ai fait resouder. Gwendal retrouvera à l'identique sa ligne !
La seule mauvaise nouvelle, je vais sans doute être obligé de faire sortir le bateau à Port Camargue pour les travaux.
Nous avons repris notre chantier circuit d'eau l'après-midi, cette fois ce sont les tuyaux d'eau que nous changeons. Nous avons bien repéré chaque tuyau. Les réservoirs sont en principe vide. N'arrivant pas à démonter la nourrice qui reçoit les trois tuyaux des réservoirs, j'en coupe un premier. L'eau se met à couler abondamment ! Ce réservoir n'est certainement pas vide.
Je décide de couper ce tuyaux dans une partie plus accessible pour récupérer l'eau. Nous viderons près de 120 litres. Moralité l'emplacement de la sonde qui est d'origine n'est pas bon. Ce réservoir a une forme trapézoïdale en suivant la forme de la coque, la sonde aurait du être placée au plus profond. Il faut savoir tirer profit de ce fait, quand la jauge nous indiquera que le réservoir est vide il nous restera une réserve d'au moins 100 litres !
Passé cet évènement, nous enlevons les vieux tuyaux et passons les nouveaux. Une fois de plus c'est du sport pour se déplacer sans les planchers avec un bateau qui bouge car le vent est toujours fort. Tout est en ordre en fin d'après midi. Jeannine propose de remplir les réservoirs, je préfère reporter cela au lendemain, nous aurons plus d'énergie si nous devons gérer des fuites !
Mercredi matin, la nuit a été agitée, le vent a soufflé fort, 35 nœuds avec des rafales à 40 ! Ce matin le vent est toujours à 20, 25 nœuds, la pluie est aussi présente ! La météo appelle cela un épisode Cévenole. Il parait qu'il y aura du soleil et pas de vent la semaine prochaine !!
Jeannine s'équipe pour affronter le déluge, elle veut remplir les réservoirs d'eau pour que l'on puisse vérifier si il n'y a pas de fuites. Quel courage, il tombe des cordes !
Le remplissage des 620 litres va prendre une heure trente. Jeannine est trempée, que d'eau !
Je vérifie le circuit d'eau, il n'y a pas de fuites, opération réussie avec succès. On en profite pour repeindre les fonds, c'est un bel endroit de stockage.
Le vent souffle à nouveau à 33 nœuds avec des rafales régulières à 40, 42 nœuds. Durant la nuit le vent s'est calmé pour laisser la place aux orages et la pluie jusqu'au matin. La météo annonce encore du vent et de la pluie pour toute la journée du jeudi.