Gwendal à terre
Comme prévu, Jeannine, Baptiste, Sébastien et moi, nous nous sommes retrouvés au bateau le jeudi 1er décembre, nous sortons le bateau de l'eau à 8h30 le lendemain.
Vendredi matin comme convenu, nous quittons notre emplacement pour rejoindre la darse en marche arrière. Le travelift se met en place, nous étarquons les bastaques avant de démonter le pataras.
Gwendal sort lentement de l'eau, c'est toujours un moment fort de voir le bateau s'élever sous le travelift. Sa coque n'est pas très sale et le vélox mis sur l'arbre et l'hélice est très efficace.
Une fois calé sur les bers, nous nettoyons au karcher la coque. Le masticage de la quille réalisé en mai s'avère aussi très efficace, la quille est parfaite.
Le chantier, AM Composite, est informé de la sortie du bateau pour qu'il programme bien son intervention dès le lundi, son patron m'informe qu'il passera le samedi après-midi.
J'ai prévu quelques bricolages, le changement du chandelier, le remontage de l'horloge du bord, cela a été fait le jeudi dès mon arrivée au bateau.
Ce vendredi je souhaite changer, les winch Barlow qui se sont avérés peu efficaces, par des winchs Harken que j'ai trouvé sur un site de petites annonces. C'est Sébastien qui les avait récupéré à Aubagne. Je découvre ces deux winchs, ils sont en très bon état d'apparence mais ils tournent difficilement. Avant d'entamer leur montage il m'aura fallu plus de deux heures de nettoyage des mécanismes. Les engrenages sont couverts d'une graisse sèche et de poussières. Les deux winchs ont été démontés entièrement et plongés dans un bac empli de gasoil. Nous les avons remontés en les graissant avec des produits adéquat, de la graisse harken et de la graisse au silicone. Les winchs tournent avec un joli son, ils ont pris la place des Barlows.
Tout cela nous aura occupé le reste de la journée de vendredi.
On ne le dira jamais assez, on ne met pas n'importe quelle graisse sur les engrenages de winch et surtout pas de graisses épaisses qui ont une tendance à sécher et donc à produire l'effet inverse de celui recherché !
Vivre à bord d'un bateau à sec nécessite une autre organisation, il faut sans cesse monter et descendre à l'échelle pour se laver, faire la vaisselle.... Sébastien revenant des sanitaires, samedi matin à 8h30 nous annonce que le patron d'AM Composite est là et qu'il commence les travaux ! Je sors en toute hâte pour l'accueillir et le saluer. La météo étant clémente il préfère commencer tout de suite car dimanche et lundi on annonce de la pluie.
Pas de temps à perdre, ils sont deux, le pic avant est vidé et on entend déjà la perceuse entrer en fonction. Le bateau est percé ! Ce trou va permettre d'ajuster l'emplacement du perçage définitif pour passer la tige qui servira au traçage pour la découpe de la coque. Les gestes sont précis et coordonnés. Le traçage est fait, la scie sauteuse entre en action, Gwendal a deux gros trous dans sa coque ! C'est assez impressionnant !
Après un ponçage extérieur, intérieur pour ajuster les bords des découpes, l'aspiration des poussières, le tube est positionné, découpé et collé à l'intérieur puis à l'extérieur en lui laissant une surcharge pour réaliser un déflecteur d'eau sur l'avant pour éviter que l'eau ne vienne frapper l'intérieur du tube en navigation.
A 12h15 cette première phase des travaux est finie, ils leur aura fallu 3h30 pour la réaliser !
Jeannine et Baptiste nous ont quitté à 10h30 pour remonter en Ardèche, Jeannine travaille ce samedi après-midi.
Avec Sébastien nous allons changer les ampoules des feux de navigation pour des leds, changer le feu tribord qui était passé à l'eau, tout fonctionne et les leds semblent plus puissantes en éclairage. Et voilà comment on fait des économies d'énergie sur un bateau.
Nous avons changé les bosses du troisième ris et ré-enroulé le génois qui s'était détendu laissant apparaitre la voile. Nous avons lubrifié toutes les rotules des vannes.
A 16h30, Sébastien a pris la route vers Toulon, ce soir il rejoint des copains à Marseille.Je me retrouve seul au bateau. Après une bonne douche me voilà en marche pour trouver une bonne table dans ce village désert. C'est la première fois que je vois aussi peu de monde aux Saintes Maries de la Mer. J'ai trouvé mon bonheur près de l'église ! Je parle d'une pizzéria.
A peine rentré au bateau c'est le déluge, une forte pluie accompagné de vent. Il en sera ainsi toute la nuit. Tous les bruits sont impressionnants, le bateau vibre de partout. Tout se calme au petit matin.
Le vent se relève en milieu de matinée, l'anémomètre affiche 35 nds, j'aimerais mieux être sur l'eau avec Gwendal. Au dehors les kitesurfeurs sont à leur bonheur ! Il ne pleut pas c'est une bonne consolation.
découpage à la scie sauteuse, l'épaisseur de la coque est de deux centimètre, un trou de chaque côté